Les réhabilitations prothétiques de petite ou grande étendue s’effectuent après un diagnostic complet et soigneux et l’élaboration d’un projet prothétique. Certaines réhabilitations ne peuvent se faire sans modification ou optimisation des positions dentaires intra-arcades ou des relations occlusales (1). Il existe des outils simples de déplacement des dents qui peuvent rendre un très grand service avant le traitement prothétique ou implantaire ; ces corrections peuvent parfaitement être réalisées par l’omnipraticien à condition bien sûr de respecter certaines règles et de connaître les limites des dispositifs.
Chaque cas est unique. Ceuxprésentés le seront à titre d’illustration ; ils ont fait l’objet d’une étude préalable, d’un objectif clairement établi et les moyens présentés sont propres à leurs auteurs, mais l’imagination et la créativité de chacun peuvent amener à d’autres solutions thérapeutiques.
L’objectif de cet article est de passer en revue tous les types de déplacements possibles, avec les moyens mis en place et les résultats. Au préalable, quelques notions de mécanique orthodontique seront rappelées, car elles sont indispensables à la bonne marche de ces traitements.
Quelques notions de mécanique orthodontique
Action/réaction
Lorsque l’on met un dispositif élastique entre deux dents pour en déplacer une (action), l’autre dent peut se déplacer (réaction) (2). Il y a une résistance dentaire au déplacement. Ainsi le déplacement est fonction du nombre de racines dentaires (plus la dent a de racines, moins elle se déplace facilement), de sa situation maxillaire ou mandibulaire (les dents mandibulaires et particulièrement les molaires se déplacent moins facilement) et de la hauteur de l’os alvéolaire (déplacement plus facile sur parodonte réduit, mais assaini) (3) (fig. 1).
Version simple versus version contrôlée
Lors du recul…