L’évaluation des étudiants en odontologie doit être la plus objective possible. La faculté de Paris Descartes avait présenté lors des journées du Collège National des Enseignants en Prothèse Odontologique (CNEPO) la mise en place d’un Examen Clinique Objectif Structuré (ECOS), initiative prometteuse et visiblement réussie. Au même moment, un projet de ce type était initié au sein même de notre composante par un étudiant du DIU de pédagogie médicale, qui avait testé la faisabilité sur un petit nombre d’étudiants volontaires. A Nancy, le mode d’évaluation des étudiants en fin de 5e année (Certificat de Synthèse Clinique et Thérapeutique) se répartissait en trois parties : un examen écrit (qui est toujours maintenu) et deux examens oraux avec un jury posant des questions cliniques sur les pathologies de l’adulte et un autre sur celles des enfants. Depuis l’année dernière, les étudiants participent donc aux ECOS qui se déroulent sur deux journées : une journée avec des stations sans matériel et une autrecomportant des stations avec matériel.
Définition et contexte
L’étude proposée par Miller en 1990 [1], détermine et exprime les différents niveaux de l’apprentissage, la pyramide qui en découle est présentée figure 1. L’apprenant commence par mémoriser le savoir, pour ensuite découvrir son application et son interprétation : il fait alors travailler sa cognition et sa compétence. Ensuite seulement, les étudiants agissent : ils apprennent en démontrant, notamment avec l’aide de la simulation, ainsi mesure-t-on leurs performances. En odontologie, la formation pratique commence dès la première année d’études sur des modèles simulés, tandis que la formation clinique au sens propre arrive assez tardivement, lors de la 4e année d’études. Il est alors plus difficile d’arrimer les connaissances acquises avec leur utilité concrète. Après l’évaluation des apprentissages des connaissances…