Occlusion fonctionnelle et mastication

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°32 - 22 septembre 2021 (page 32-36)

1. Localisation des guidages d’entrée et de sortie.

Information dentaire

L’occlusion fonctionnelle étudie la physiologie de la mastication et observe les conséquences occlusales sur le cycle de mastication en fonction du réglage des entrées et des sorties.

Articulation temporo-mandibulaire (ATM), muscles, faces occlusales, système nerveux central (SNC) : la mastication met en relation dynamique 4 éléments principaux, indissociables, que le chirurgien-dentiste ne peut appréhender cliniquement dans leur totalité. Il peut exercer son art indirectement sur 2 composantes : l’ATM et les muscles, et directement, mais dans une modeste mesure, sur les surfaces occlusales. En revanche, le SNC fait office de boîte noire ; son fonctionnement relève de la neurophysiologie, un domaine qui échappe à l’occlusodontiste.

Au cours du XXe siècle, de nombreux auteurs ont observé les cycles de la mastication, le plus souvent dans le but de de décrire leurs durée, amplitude, efficacité et intensité ou de créer des appareils d’enregistrement [1, 2].

Jusqu’à présent, la mastication avait été analysée en quelque sorte indépendamment des dents et même l’instrumentation actuelle, numérique, reste principalement orientée vers la transmission des paramètres de réglage des articulateurs mécaniques ou virtuels, tout en autorisant ceux qui le souhaitent, à établir des comparaisons entre les formes du cycle et l’observation directe des tracés marqués au papier d’occlusion en bouche, sur les dents, pendant la mastication.

La mastication, nouveau paradigme aux implications cliniques nouvelles

Jean-François Lauret et Marcel Le Gall sont les premiers à avoir mis en relation l’enregistrement d’un cycle de mastication avec les tracés précis des entrées et sorties de cycles enregistrés au papier d’occlusion, en 1994 et surtout à partir de 1999 [3-5]. Sous leur impulsion s’ouvre désormais un champ d’investigation nouveau, reliant « physiologiquement » l’occlusion à la mastication ainsi qu’à l’incision en direction centripète et non plus centrifuge. L’occlusographe est modifié et décrit non plus une table mais une surface occlusale (fig. 1 et 2).

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