L’intérêt des empreintes numériques n’est plus à démontrer au niveau de la précision d’adaptation prothétique qu’elles apportent [1-3]. Qu’en est-il alors de leur intérêt dans l’aspect occlusal ? C’est ce à quoi nous allons tenter de répondre en abordant dans cet article les aspects particuliers liés à l’enregistrement et à la reproduction de l’occlusion dans diverses situations cliniques. Les cas cliniques présentés ont été réalisés à l’aide d’un scanner Trios3 de la société 3Shape.
Prothèse intercalaire de petite étendue
C’est une situation courante en omnipratique, dans laquelle l’occlusion du patient ne doit pas être modifiée, la prothèse doit simplement s’inscrire dans le schéma occlusal existant.
Mise en place d’une couronne entièrement usinée au niveau de la dent 16
Ce type de traitement peut être soit réalisé entièrement au cabinet, s’il dispose d’une usineuse, ou confié à un laboratoire. Dans cette situation, l’empreinte des deux hémiarcades antagonistes est suffisante, l’occlusion sera enregistrée en scannant les faces vestibulaires, le patient étant en OIM (fig. 1). Il faut toujours veiller lors de ces enregistrements à ce que le patient maintienne fermement ses dents en contact, la présence de l’embout de la caméra contre la joue, pouvant entraîner un desserrage involontaire. Le logiciel assemble avec précision les deux arcades en faisant simplement coïncider les surfaces vestibulaires maxillaires et mandibulaires [4].
Un contrôle est immédiatement possible, ce qui permet d’évaluer l’existence de contacts occlusaux sur les dents collatérales et d’un espace suffisant pour le matériau de restauration (fig. 2 et 3). La couronne est conçue dans le logiciel de CAO, puis usinée. La fabrication de modèles n’est pas indispensable dans ce cas. La couronne peut ainsi rapidement être mise en bouche…