Nouvelle technique de greffe conjonctive pour la reconstruction papillaire

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°2 - 15 juin 2022 (page 30-40)
Information dentaire
La perte d’attache interproximale entraînant l’apparition d’espaces interdentaires, fréquemment appelés « triangles noirs », est une préoccupation fréquente de nos patients. Leur traitement, ou du moins leur amélioration, reste encore un défi en parodontologie. L’apport de tissu conjonctif, tunnellisé sous la papille déficiente grâce à des incisions et des sutures novatrices, permet de reconstruire une architecture papillaire conforme à nos attentes esthétiques.

Le succès est un concept dynamique en parodontologie. Il peut être défini comme un effort dans la conservation de la denture naturelle, associé au bien-être des patients [1].

La nouvelle classification des maladies parodontales reconnaît le rôle clé du niveau d’attachement clinique interdentaire pour définir l’état parodontal et la gravité de la maladie parodontale [2]. Le pronostic et l‘évolution de la situation parodontale sont donc améliorés en obtenant un attachement clinique interdentaire. L’attache interdentaire est composée de l’attache supracrestale, qui est mesurée de la Jonction amélo-cémentaire (JAC) à la base de la poche ou du sulcus dans la zone interproximale. La perte osseuse interdentaire peut se produire horizontalement et/ou verticalement, avec une régression apicale des tissus mous interdentaires qui suivent le profil osseux.

Ce schéma de perte d’os interdentaire et d’attache a un impact esthétique majeur et influence également les résultats de la régénération du parodonte perdu. De plus, les exigences esthétiques des patients ont augmenté à un point tel que même une récession vestibulaire ou interproximale peu marquée après une chirurgie parodontale peut être considérée comme inacceptable [3-5].

Plus précisément, le rôle esthétique des papilles encadrant une dent a été objectivé globalement par le Pink Esthetic Score (PES). Elles représentent 30 % de la note, sans considérer la présence supplémentaire et fréquente de récession vestibulaire [6].

La présence d’espaces interproximaux ouverts/triangles noirs a été considérée comme l’un des dilemmes les plus délicats en dentisterie en raison de l’impact négatif sur l’esthétique, la phonétique, l’inconfort alimentaire et, pour certaines personnes, une inquiétude chronique quant à leur évolution [7]. Nombreux sont les patients interprétant ces « trous noirs » comme un signe de vieillissement, et leur…

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