L’éclaircissement est-il prévisible ?
Dans les années 90, l’un des pères fondateurs de la dentisterie esthétique, le Dr Ronald Goldstein, commençait son article scientifique par la même question. La réponse s’avérait sans appel : « La littérature indique que le blanchiment n’est pas prévisible [1]. » Cependant, si les études menées à l’époque n’étaient pas capables de prédire dans quelle mesure une dent pouvait s’éclaircir, il en est désormais tout autrement !
De nos jours, les mécanismes qui régissent l’éclaircissement dentaire sont mieux connus (même si certaines zones d’ombre persistent dans la modification des substrats dentaires à l’échelle de la micromorphologie). De même, les protocoles cliniques de l’éclaircissement des dents vitales se sont affinés jusqu’à atteindre le gold standard actuel définit par l’American Dental Association (ADA) : la technique de choix consiste en l’utilisation d’un gel de peroxyde de carbamide 10 % en ambulatoire via le port d’une gouttière (en l’absence de réservoir) [2]. Cette concentration est retenue en raison des preuves scientifiques disponibles qui attestent de son efficacité et de sa sécurité [3].
Une meilleure connaissance du pronostic d’éclaircissement reste une question cruciale afin d’optimiser nos durées de traitement, d’affiner les coûts de ces derniers et de permettre d’établir une relation de confiance praticien/patient vis-à-vis des résultats esthétiques escomptés. Si le pronostic d’éclaircissement a intéressé de nombreuses équipes de chercheurs à travers le monde, est-ce qu’il existe pour autant une méthode validée pour le définir ?
Poser un pronostic d’éclaircissement, état des lieux des méthodes proposées
Certains sites internet affirment s’appuyer sur les données de plusieurs méta-analyses pour prévoir un résultat d’éclaircissement de manière rapide en fonction de la couleur initiale du tissu…