Nouvelle classification… parodontite stade III grade A

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire, Parodontologie Implantologie Orale, un nouveau regard n°7 - 23 février 2022 (page 20-23)
Information dentaire
Parmi les grands changements présents dans la nouvelle classification des maladies parodontales et péri-implantaires, les formes de parodontite anciennement dites « agressives » ou « chroniques » sont regroupées dans la même catégorie dite « parodontite ». Ces parodontites sont classées en différents stades et différents grades.

Qu’est-ce qu’une parodontite stade III grade A selon la classification de Chicago 2017 ?

Il s’agit d’une parodontie sévère à progression lente [1].

Les outils à notre disposition

  • Sonde parodontale.
  • Radiographie rétro-alvéolaire avec angulateur de Rhin.

 

 

Notions abordées

Le stade est basé sur la sévérité et la complexité de prise en charge globale, l’étendue de la maladie (localisée ou généralisée si 30 % ou plus des dents sont atteintes) et sa distribution (incisive, prémolaire et/ou molaire).

Le grade fournit des informations sur le risque de progression de la maladie, les aspects biologiques, le pronostic du traitement et les effets sur la santé générale.

Utilisation de ces notions [2]

Le stade III est caractérisée par :

  • une perte d’attache clinique (CAL)* interdentaire (dans le site le plus atteint et sur ≥ 2 dents non adjacentes) ≥ 5 mm ;
  • une perte osseuse radiographique** atteignant le tiers médian ou apical, dont une perte osseuse verticale ≥ 3 mm ou des défauts crestaux modérés ;
  • un nombre de dents perdues pour raison parodontale ≤ 4 dents ;
  • une profondeur de sondage ≥ 6 mm ;
  • des atteintes de furcation de classe II ou III ;
  • l’absence de besoin de réhabilitation complexe.
  • Le saignement au sondage (BoP) est ≥ 10 %.

Le grade A est défini par :

  • une absence de progression de la parodontite en 5 ans (s’il existe des données antérieures) ;
  • un ratio pourcentage d’alvéolyse/âge*** < 0,25 ;
  • une quantité de plaque bactérienne abondante par rapport au faible niveau de destruction du parodonte.
  • Les facteurs de risque impliqués dans la progression de la parodontite, comme le tabac et le diabète, modifient le grade de la maladie. Concernant le grade A, le patient est non fumeur et n’est pas diabétique.

Exemple clinique

Une patiente âgée de 54 ans se présente en consultation pour des saignements…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Les contentions post-traumatiques de la dent permanente

En traumatologie dentaire, les contentions sont destinées à stabiliser en place temporairement les dents luxées et déplacées repositionnées durant la...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés La contention parodontale

Les maladies parodontales se caractérisent par la perte d’attache, dont il résulte la destruction des tissus de soutien de la...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Indications et protocoles cliniques de réalisation des contentions fibrées collées

Les contentions fibrées, constituées pour la grande majorité de fibres de verre imprégnées de résine composite, présentent des avantages en...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Congrès SFPIO

Les 13, 14 et 15 juin derniers se tenait le congrès national de la SFPIO à La Baule sur le thème...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Efficacité des techniques chirurgicales de recouvrement radiculaire et syndrome du fil

Le syndrome du fil fait l’objet de nombreuses consultations chez les praticiens. Même s’il est de plus en plus décrit...
Parodontologie

Article réservé à nos abonnés Pemphigoïde cicatricielle chez une jeune femme – cas clinique

RÉSUMÉ La pemphigoïde cicatricielle (PC), ou pemphigoïde des muqueuses, est une pathologie auto-immune inflammatoire chronique affectant principalement les femmes, avec...