l’Integrated Digital Workflow
Jusqu’à présent, le traitement informatique intégrait les bases osseuses et prothétiques dans la planification de l’édenté total de manière indirecte via la préparation d’un artifice radio-opaque porté lors de l’examen radiographique ou lors d’un scannage à part de la prothèse [3]. Simplifier cette procédure et l’étendre à une palette plus large d’édentement constituaient l’étape suivante dans le développement de cette logique. Cela a été rendu possible par l’introduction d’une nouvelle génération de scanners optiques dite 2G (de seconde génération) qui permet de scanner des modèles en plâtre en toute fiabilité.
Il n’est plus nécessaire de faire porter par le patient, lors de l’examen scanner, un guide radiologique radio-opaque :
– l’examen scanner est réalisé classiquement sur le patient. Il permet de déterminer le volume osseux disponible ;
– au laboratoire de prothèse, le modèle d’étude sur lequel a été réalisé le projet prothétique (wax-up) est numérisé à l’aide du scanner 2G : on obtient un fichier “stl” ;
– ce fichier est intégré au fichier radiographique grâce à la fonction spécifique « smart fusion » du logiciel NobelClinician. On obtient alors simultanément à l’écran :
– le volume osseux ;
– le contour des tissus mous ;
– le projet prothétique.
Cette évolution a ouvert la voie à une nouvelle approche de la chirurgie guidée. Cette dernière intègre dans la simulation implantaire le projet prothétique conçu par l’équipe prothétique sous la forme d’un wax-up monté sur le modèle en plâtre. Elle propose la préparation d’un guide qui se limite à guider le foret pilote et non plus toute la séquence chirurgicale qui incluait la descente de l’implant dans l’alvéole.
De la sorte, le chirurgien, libéré d’un guidage contraignant, effectue un acte qui lui permet d’exercer pleinement son art avec le soutien de l’informatique.
L’objet de cet article…