II. Secteur postérieur
Depuis deux décennies, le concept d’adhésion a considérablement bouleversé la pratique de l’art dentaire et le mode de pensée du praticien [1]. Libérées des impératifs liés à la rétention, les formes de préparation se font moins mutilantes.
L’objectif n’est plus d’adapter les structures dentaires résiduelles aux besoins de la restauration, mais au contraire d’adapter la restauration à ces structures.
Dans cette logique de préparations ultra-conservatrices, les restaurations partielles collées peuvent prendre des formes cliniques variées. On comprend dès lors que ces formes de préparation ne soient pas standardisées (contrairement aux préparations corono-périphériques classiques), mais qu’elles nécessitent, au contraire, une réflexion au cas par cas, en fonction de chaque situation clinique [2]. Ainsi, toute la difficulté pour les praticiens est de pouvoir se repérer parmi ces nouvelles thérapeutiques.
À l’heure actuelle, il n’existe aucun consensus sur la terminologie à adopter pour définir ces nouveaux designs [3], ni de cotes ou de formes standardisées à appliquer pour réaliser ces préparations. Nous ne sommes qu’aux prémices de cette nouvelle ère, où naissent de nouvelles pièces prothétiques sans définitions consensuelles, sans préparation standardisée ni instrumentation spécifique.
Or, cela est surprenant, voire incohérent, car la plupart de ces préparations contemporaines sont déjà utilisées par les praticiens lors de plans de traitement plus globaux ou de protocoles largement décrits dans la littérature. C’est le cas, par exemple, de la « Three Step Technique » décrite par Francesca Vailati pour le traitement des érosions sévères dans laquelle on retrouvera les table-tops pour le secteur postérieur et les restaurations adhésives en céramique pour le secteur antérieur. Ces traitements reposent sur le concept de « projet prothétique sur mesure ». À partir de photographies…