1. Quel(s) diagnostic(s) doit-on évoquer en première intention ?
a. Epulis
b. Abcès parodontal
c. Fibrome
d. Abcès d’origine endodontique
2. Quels sont les examens complémentaires nécessaires en première intention ?
a. Radiographie panoramique et rétroalvéolaire
b. IRM
c. Examen CBCT
d. NFS
3. Quel est le geste thérapeutique à réaliser ?
a. Détartrage puis réévaluation à trois mois
b. Exérèse de la lésion
c. Traitement canalaire de la 26
d. Abstention thérapeutique
4. Quelle attitude faut-il adopter après le résultat anatomopathologique ?
a. Avulsion de 26 et reprise d’exérèse
b. Exérèse en zone saine de la lésion
c. Résection non interruptrice de l’hémi-maxillaire gauche
d. Adresser rapidement le patient vers un médecin gastro-entérologue/oncologue
Réponses 1 : a ; 2 : a ; 3 : b ; 4 : d
Discussion
Le cas clinique décrit permet de poser un diagnostic de métastase buccale d’un adénocarcinome du colon, cancer primitif initialement méconnu et retrouvé lors d’une coloscopie réalisée secondairement.
Ces métastases oro-faciales constituent un défi diagnostique du fait de leur rareté (environ 1 % de toutes les tumeurs orales malignes), de leur aspect parfois bénin et de la très faible spécificité des signes cliniques, souvent évocateurs de processus inflammatoire ou réactionnel (épulis, granulome a cellule géante).
La découverte de métastases dans la cavité buccale permet de rechercher le cancer primitif, méconnu initialement dans 25 à 50 % des cas.
Toutes les lésions cancéreuses peuvent disséminer, même si certaines sont plus fréquentes avec, par ordre décroissant, les cancers du poumon (21 %), du sein (10 %), du rein (10 %) ou colorectal (9 %).
En termes de fréquence, la mandibule est la localisation la plus commune des métastases orales (35 %), caractérisées par une tuméfaction osseuse volontiers douloureuse et s’accompagnant fréquemment de…