Nature des pertes de substances dentaires – Partie 1 : La lésion carieuse

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°37 - 28 octobre 2020 (page 26-29)

b. Carie proximale. (Courtoisie Lucie Jeanne Antonio)

Information dentaire

Les tissus dentaires sont soumis à de nombreuses agressions diverses dès leur éruption sur l’arcade. Ces agressions conduisent à une atteinte clinique et biologique variable en fonction de leur origine bactérienne, traumatique ou érosive. Le diagnostic étiologique des lésions dentaires est essentiel afin de proposer la thérapeutique adéquate.

Cet article, divisé en trois parties, a pour but de décrire les différents types de pertes de substances dentaires afin de prévenir au mieux leur apparition et de proposer les meilleurs traitements prophylactiques ou restaurateurs aux patients.

Caractéristiques cliniques et diagnostic

Cliniquement, deux types de lésions carieuses peuvent être observés : des caries actives et des caries chroniques à progression lente.

Dans le cas des caries actives (fig. 1), la surface de l’émail présente une zone opaque blanchâtre ou jaunâtre avec perte de lustre ; elle est ressentie comme rugueuse lorsque la sonde est glissée délicatement le long de la surface. La lésion est située dans une zone de rétention de plaque (puits et sillons, zones à proximité de la gencive et faces proximales sous le point de contact). La dentine sous-jacente devient jaune pâle et ramollie.

Dans le cas de caries chroniques, la surface de l’émail présente une zone blanchâtre, brunâtre ou noire. L’émail peut être brillant et paraître dur et lisse au sondage délicat le long de la surface. Sur les faces lisses, les lésions carieuses sont généralement situées à distance de la gencive marginale. Dans ce cas, le tissu dentinaire sous-jacent est brunâtre et plus dur.

Conséquences biologiques et biomécaniques des lésions carieuses

Effets de la progression de la lésion carieuse sur les structures biologiques

Histopathologiquement, la carie dentinaire est divisée en plusieurs couches avec, de la profondeur vers la surface [1] : la couche affectée, correspondant à de la dentine déminéralisée avec préservation de la morphologie péri- et intertubulaire [2] (les sels minéraux y étant cependant partiellement dissous) ; la couche infectée, caractérisée par une atteinte de la dentine péri tubulaire et la présence de nombreuses bactéries dans les tubules [3] ; la couche nécrotique, présentant une destruction du tissu dentinaire et de son réseau tubulaire. On y trouve un mélange de pla- que bactérienne et de matrice collagénique désintégrée [1].

Balance fine entre inflammation et réparation

L’inflammation, mécanisme…

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