Le terme « médecine parodontale » est utilisé pour décrire comment une inflammation ou une infection d’origine parodontale peut impacter la santé extra-orale [1]. Engagés dans cette voie de recherche, en particulier dans le consortium iVASC qui réunit parodontistes, cardiologues et biologistes, nous avons été confrontés aux difficultés apportées par la situation sanitaire. L’idée de cet article est donc partie d’un constat à quelque 24 mois du début de la pandémie déclenchée par le virus SARS-CoV-2 : la recherche clinique est soumise à des aléas parfois imprévisibles qu’il convient de maîtriser à la lumière, non seulement des connaissances, mais aussi de l’expérience. Ainsi, la recherche clinique est difficile. Cela n’a jamais été simple, probablement, car la médecine parodontale est à l’interface de professions (odontologistes, médecins, pharmaciens), de disciplines (parodontologie, biologie orale, etc.) et de maladies (parodontales, cardiovasculaires, métaboliques, etc.). Mais, il y a bien un avant et un après la période de crise Covid pour la recherche clinique en médecine parodontale. Car, les inclusions des malades dans les différents protocoles ont été arrêtées net puis freinées fortement par les mesures sanitaires… mettant en péril l’activité de recherche de nombreuses équipes. Les malades chroniques, qui forment déjà une population difficile à sensibiliser quant à l’importance de leur santé orale (celle-ci s’ajoutant à une longue liste de complications médicales), s’interrogent plus qu’avant sur les risques à fréquenter l’hôpital (source de contamination vraie ou fantasmée) pour participer à une recherche. En période de crise, les malades tendent à hiérarchiser les priorités. Alors, pourquoi faut-il continuer et comment continuer à faire progresser ce domaine de la médecine parodontale dans l’avenir ?
Depuis de nombreuses années, les interactions entre la parodontite…