Contexte
Lire les informations sur une tablette, se réunir par visioconférence, réserver son billet de train par téléphone, faire sa déclaration de revenus en ligne, prendre rendez-vous chez le médecin… Le numérique est partout dans notre quotidien. Il n’est donc pas surprenant que les nouvelles technologies soient de plus en plus courantes, y compris dans le monde de la dentisterie [1].
L’imagerie numérique, les systèmes informatiques de gestion du cabinet, font partie intégrante de l’exercice du chirurgien-dentiste. L’étudiant d’aujourd’hui a grandi dans un environnement d’innovation numérique. Il est un « digital native » [2, 3], et cette technologie fera partie intégrante de son quotidien. La formation du chirurgien-dentiste se doit de suivre cette évolution et d’intégrer ces nouvelles technologies au sein de son enseignement initial.
Toutefois, la nouveauté ne peut être confondue avec l’exemplarité ou l’efficacité, et il faut rester prudent sur l’adoption de ses nouvelles pratiques, et par-delà, sur l’abandon d’anciennes techniques reconnues et éprouvées.
La radiographie numérique, les systèmes d’endodontie mécanisés ou l’imagerie 3D ont été des pratiques initiées dans le système universitaire, mais sont aujourd’hui adoptées par une majorité de praticiens [4]. Ce n’est pas encore le cas des scanners intra-oraux qui ne sont présents que dans environ 20 à 25 % des cabinets dentaires en Europe [5]. Il en est de même pour l’utilisation de la conception et fabrication assistées par ordinateur (CFAO) chairside qui permet une production entièrement réalisée au cabinet dentaire. Cette technique est pourtant disponible depuis 1985 avec le système CEREC de Dentsply Sirona (Chairside Economical Restauration of Esthetic Ceramic) [6].
La plupart des chirurgiens-dentistes (89 %) répondant à un questionnaire visant à évaluer l’intégration de cette technologie à leur pratique quotidienne…