Le traitement endodontique a pour but de prévenir ou traiter l’apparition de pathologies pulpaires inflammatoires ou périapicales. Il est clairement établi que les lésions inflammatoires périradiculaires d’origine endodontique (LIPOE) ont pour origine la présence de micro-organismes au sein du réseau canalaire, soit par persistance de ceux-ci à l’issue du traitement initial, soit par recolonisation ultérieure. Le traitement endodontique doit répondre à un protocole technique précis ; cet article se focalise sur la description synthétique des concepts de mise en forme et d’irrigation canalaire actuels.
Analyse radiographique préopératoire et préestimation de la longueur de travail.
L’analyse de la radiographie préopératoire est une étape clé souvent négligée du traitement endodontique : elle permet de repérer d’éventuelles difficultés et d’estimer la longueur de travail. Les clichés rétroalvéolaires préopératoires seront réalisés avec angulateur rigide pour limiter au maximum les déformations, et selon au moins deux incidences (orthocentrée et mésio- ou disto-excentrée).
Digue et reconstitution préendodontique, deux étapes cliniques incontournables.
La meilleure façon de respecter l’asepsie est sans aucun doute la pose de la digue (1), associée, en cas de perte de parois consécutive à la pathologie carieuse ou à la dépose d’anciens matériaux, à la réalisation d’une reconstitution préendodontique (fig. 1) (sujet traité dans l’article « Gestion de l’urgence et prétraitement »). Ces deux étapes se réaliseront si possible avant effraction pulpaire ou à défaut en protégeant les entrées canalaires.
Cavité d’accès et recherche des entrées canalaires.
La cavité d’accès est réalisée selon un contour précis dépendant de la dent, de son anatomie et position sur l’arcade et d’éventuelles réactions dentino-pulpaires (2). L’approfondissement…