Microbiologie au cabinet dentaire

  • Par
  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire (page 32-37)
Information dentaire
En 1683, Anthony Van Leevwen-Hoek invente le microscope et réalise les premières observations de formes vivantes invisibles à l’œil nu, qu’il nomme animalcules. La microbiologie était née. Mais il faut attendre le XIXe siècle pour qu’un chimiste français, Louis Pasteur, contribue à l’évolution considérable de cette nouvelle science dans les domaines agricole, industriel et médical.

Tous les micro-organismes vivants sont constitués d’une entité élémentaire : la cellule. On distingue les cellules eucaryotes (qui constituent les unicellulaires comme les protozoaires, certaines algues et champignons) et les pluricellulaires (animaux et végétaux dont les cellules sont organisées en tissus formant des organes aux fonctions spécifiques). Leur taille varie de 10 micromètres à 100 micromètres. Nous limiterons cet article aux cellules procaryotes, dix fois plus petites (1 micromètre à 10 micromètres) et plus simples. Elles ne possèdent pas de noyau et leur matériel génétique est dispersé dans le cytoplasme limité par une ou plusieurs membranes, qu’on appelle enveloppe.

Diversité des micro-organismes

Les bactéries appartiennent à la famille des pluricellulaires. Très polymorphes, on les trouve dans l’eau, les sols et parfois dans des milieux très hostiles, tel ce Deinococcus radiodurans survivant à 10 Grays (la dose mortelle pour l’homme est de 6 Grays), découvert il y a quelques années au cœur d’une centrale nucléaire. Dotées d’une organisation cellulaire simple, les bactéries se sont adaptées depuis des millions d’années à des biotopes très différents. Certaines tirent leur énergie de l’oxydation du soufre ; d’autres, en l’absence d’oxygène (anaérobiose), tirent leur énergie de la glycolyse ; d’autres encore utilisent l’oxygène (aérobiose).
 
Chez l’homme, elles peuvent provoquer de graves maladies ; on parlera alors de bactéries pathogènes. Parfois, tout au contraire, elles participent activement au bon fonctionnement d’organes : c’est le cas des bactéries saprophytes et commensales constitutives de flores particulières, intestinales ou buccales par exemple. Ainsi, le biotope naturel d’Escherichia coli, une entéro bactérie, est l’intestin des mammifères. Cette bactérie compose environ 80 % de notre flore intestinale et participe au bon fonctionnement de notre…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique