La mise en œuvre de moyens d’hygiène adaptés est très importante chez les porteurs de prothèses amovibles pour prévenir les infections buccales, mais aussi systémiques auxquelles les patients concernés, souvent âgés, sont plus vulnérables.
Les auteurs de cet article nous rappellent que l’objectif principal de ces procédés est d’éliminer les micro-organismes pathogènes bactériens ou mycosiques qui colonisent facilement la résine acrylique. Si le brossage représente la méthode la plus communément employée par son efficacité, sa simplicité et son faible coût, les solutions nettoyantes de nature chimique variée, des nettoyeurs à ultrasons ou encore des procédés physiques par irradiation photodynamique ou micro-ondes peuvent aussi être envisagés.
Quelle est l’efficacité de ces différentes méthodes et quels sont leurs effets sur l’intégrité des prothèses, en particulier la couleur et la stabilité dimensionnelle ? Cette revue systématique à la méthodologie particulièrement rigoureuse s’emploie à répondre tout en s’intéressant également aux habitudes d’hygiène des patients concernés. La sélection des articles inclus a été conduite de manière drastique sur les publications en anglais référencées par les bases de données les plus exigeantes entre janvier 1995 et décembre 2016.
On apprend ainsi que plus de la moitié des porteurs de prothèses ne les enlèvent pas la nuit. Les femmes, qui appliquent une fréquence de nettoyage supérieure à celle des hommes, sont aussi plus nombreuses à retirer leur prothèse la nuit. Si le brossage manuel est la méthode la plus employée, moins de 60 % des porteurs de prothèses le font au moins une fois par jour, tandis que seulement un quart d’entre eux rapportent utiliser fréquemment des tablettes nettoyantes, pourtant souvent recommandées par les professionnels de santé.
Concernant l’efficacité des méthodes, les auteurs rapportent que les…