Examen initial
Mme E., 37 ans, chauffeur de bus, nous a interrogés lors de la consultation de ses enfants de façon fortuite, sur les possibilités de traitement la concernant. Elle présentait un visage allongé légèrement dissymétrique, un sourire gingival, une inocclusion labiale et un angle goniaque ouvert (fig. 1 à 3). Le milieu incisif maxillaire était légèrement dévié sur la gauche.
À l’examen endobuccal (fig. 4 à 8), elle présentait une arcade dissymétrique avec absence de 17, 18, 25, 28, 36, 47, 48, un implant en 16, des couronnes solidarisées sur 26-27 et 47-48 (lesquelles par la taille de la couronne remplaçaient partiellement la 46), des couronnes sur 15 et 16 ainsi que plusieurs soins.
À l’examen fonctionnel, elle présentait une ventilation orale (fig. 9).
Le tracé céphalométrique (analyse de Tweed) montre la forte hyperdivergence, la classe II squelettique sévère et la rétromaxillie et rétromandibulie (fig. 10). À cela, s’ajoute une endomaxillie.
Il est à noter que la patiente ne comptait pas refaire immédiatement les restaurations prothétiques. Nous lui avons d’emblée expliqué la nécessité d’un traitement ortho-chirurgical.
La question s’est posée de la gestion du recentrage maxillaire : extraction d‘une prémolaire secteur 1, ajout d’une prémolaire secteur 2 ? Le déplacement des dents s’avérait compromis compte tenu des couronnes solidarisées et de l’implant. Le recentrage devait donc être effectué lors de la chirurgie, ce malgré la difficulté que cela représente pendant l’intervention.
La préparation orthodontique a été classique : alignement, coordination, nivellement. Sur demande du chirurgien, compte tenu des rami à risque, le surplomb incisif n’a pas été trop augmenté pour éviter une résorption des condyles.
La chirurgie…