De nombreuses publications scientifiques traitant des complications biologiques qui accompagnent les thérapeutiques implanto-prothétiques signalent la nécessité d’une maintenance régulière assurée par le praticien, ainsi qu’une participation active du patient dans la prophylaxie quotidienne [1-3].
Sur le plan biologique, le but de la maintenance est de prévenir l’apparition des pathologies des tissus péri-implantaires par un contrôle de plaque efficace, et d’évaluer différents critères cliniques et radiographiques permettant de diagnostiquer le plus précocement possible une évolution défavorable pour, le cas échéant, indiquer les interventions thérapeutiques nécessaires [4]. Parmi les complications biologiques, la péri-implantite survient le plus fréquemment dans un délai supérieur à cinq années suivant la réalisation implanto-prothétique, que les patients présentent ou non des antécédents de maladie parodontale [4, 5]. La mucosite, ou atteinte réversible des tissus gingivaux, précède toujours l’apparition d’une péri-implantite [6]. D’après Salvi et al., un patient sans protocole de maintenance implanto-prothétique présenterait six fois plus de risque de développer une péri-implantite [7].
À la lumière des connaissances scientifiques récentes, le but de cet article est de préciser quelques notions cliniques essentielles concernant le protocole de maintenance professionnelle qui doit être assuré dans le cadre du suivi des traitements implanto-prothétiques.
Par qui est assurée cette maintenance ?
Le suivi régulier est assuré en première intention par l’omnipraticien dans le cadre des consultations de contrôle de l’état bucco-dentaire du patient. Si nécessaire, ce contrôle est complété à intervalles réguliers par une consultation avec le praticien référent qui a réalisé la phase chirurgicale du traitement implantaire [1]. Par ailleurs, d’autres acteurs du traitement implantaire…