Depuis l’avènement, au milieu des années 1990, des bridges collés à une ailette, des situations d’édentement antérieur avec une contre-indication à la mise en place d’un implant (notamment chez le patient jeune en post-orthodontie, mais aussi pour des raisons anatomiques ou médicales) sont aujourd’hui abordables avec une solution fixée, en obtenant une excellente intégration esthétique et une longévité équivalente aux restaurations implanto-portées.
Cet article est le premier d’un diptyque abordant la prise de décision entre l’implant et le bridge collé à une ailette dans le secteur antérieur. Nous aborderons ici le sujet du bridge collé à une ailette et ses indications ; dans une seconde partie sera développée l’implantation en secteur antérieur et ses indications, et nous conclurons par une synthèse à propos des critères de choix où nous proposerons un arbre décisionnel.
Contexte et problématique du patient jeune
La mise en place d’une prothèse implanto-portée pour remplacer une incisive est une thérapeutique fiable, mais qui nécessite le plus souvent de faire appel à des reconstructions des tissus osseux et gingivaux. Différentes phases chirurgicales sont à planifier, mais aussi des temps de cicatrisation avec une temporisation prothétique parfois délicate. Ainsi, le traitement peut s’étaler sur plusieurs mois pour obtenir une intégration esthétique satisfaisante et une stabilité du résultat dans le temps. Par ailleurs, le phénomène de croissance alvéolaire résiduelle ne permet pas d’envisager l’implantation à un âge précoce [1-3].
La croissance alvéolaire résiduelle est une croissance verticale de l’os alvéolaire qui se poursuit bien au-delà de la fin de la croissance staturale, Certaines études montrent une évolution au-delà de l’âge de 50 ans [4,5]. Il est donc préférable d’éviter la pose d’un implant en secteur antérieur chez un patient jeune.
En effet l’implant…