Le remplacement d’une dent unitaire antérieure est toujours un défi, étant donné les objectifs esthétiques et fonctionnels (phonatoire et masticatoire) qui sont à rétablir.
Cet article est le second d’une thématique abordant la prise de décision entre l’implant et le bridge collé à une ailette en secteur antérieur. Après une première partie axée principalement sur le bridge collé cantilever, nous aborderons ici le sujet de la pose d’implant dentaire en secteur antérieur puis, une synthèse à propos des critères de choix et proposerons un arbre décisionnel.
Les options thérapeutiques du bridge conventionnel avec préparations périphériques ou de la prothèse amovible ne seront pas abordées.
Contexte
La mise en place d’une prothèse implantoportée pour remplacer une dent dans le secteur antérieur est une thérapeutique fiable [1], mais nécessite le plus souvent des reconstructions des tissus osseux et gingivaux [2].
De nombreuses études ont évalué de façon positive la perception des résultats esthétiques des prothèses implantoportées par les patients eux-mêmes, ainsi que l’impact sur l’amélioration de leur qualité de vie [3-6]. Le recours systématique à l’implantologie doit cependant être mesuré, de par les conséquences des problèmes mécaniques et biologiques que nous pouvons rencontrer.
Il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre de situations cliniques peuvent faire appel à la chirurgie implantaire pour avoir des résultats esthétiques et fonctionnels stables dans le temps.
Causes de l’édentement en secteur antérieur
Pour rappel, il existe deux causes principales de l’édentement antérieur : l’agénésie des incisives latérales (1,5 à 2 % de la population mondiale) [7] et le traumatisme et ses conséquences (fracture radiculaire, infection, résorption radiculaire…) menant à la perte de la dent.
Le ressenti du patient face à l’implantologie
Il convient en premier…