Rappels
Le nerf alvéolaire inférieur (NAI) est le plus touché (64,4 % des cas) lors des chirurgies implantaires du fait de sa position anatomique, sous les apex des molaires et prémolaires mandibulaires [1].
Rappelons que celui-ci est responsable de l’innervation sensitive des molaires et prémolaires mandibulaires, et qu’il donne naissance à un rameau incisif, qui innervera le bloc incisivo-canin, ainsi qu’à trois rameaux labiaux, qui innerveront de manière sensitive le menton, la lèvre inférieure, les muqueuses et la gencive en avant du secteur prémolaire.
En cas de lésion du NAI, des conséquences dysesthésiques, paresthésiques ou anesthésiques sont susceptibles d’apparaître dans les territoires d’innervation concernés. Ce NAI et ses rameaux peuvent être lésés de nombreuses manières, par traumatisme direct lors du forage ou du placement de l’implant, ainsi que de manière indirecte si l’implant se retrouve trop proche du canal, créant une compression ou une inflammation locale.
Diagnostic
Le diagnostic des lésions nerveuses doit être établi le plus rapidement possible, le facteur temps étant le plus important dans la récupération de la fonction nerveuse.
Plusieurs méthodes existent pour aider au diagnostic des lésions nerveuses. Elles doivent être associées, pour plus de certitude.
L’objet de cet article n’est pas de déterminer comment éviter ces lésions directes ou indirectes, mais de déterminer la conduite à tenir une fois que celles-ci sont apparues.
Questionnaire DN4
Le premier élément à notre disposition est le questionnaire DN4 ou « Douleur Neuropathique en 4 Questions » développé en 2004 par Bouhassira, dans le but de diagnostiquer les douleurs neuropathiques [2] (fig. 1).
Question 1 : la douleur présente-t-elle une ou plusieurs des caractéristiques suivantes ? |
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OUI |
NON |
1. Brûlure |
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2. Sensation de froid douloureux |
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