Pour un résultat pérenne, il est important de diagnostiquer et de corriger d’éventuelles mal-occlusions ou prématurités avant d’envisager les restaurations [1].
Schéma occlusal
La première étape du traitement restaurateur réside dans le choix du schéma occlusal. Il existe deux approches : le maintien de l’occlusion d’intercuspidie maximale (OIM) ou la modification de l’OIM en occlusion de relation centrée (ORC) [2].
L’approche la plus fréquemment utilisée est le maintien de l’OIM. On la choisit lorsque l’OIM du patient est satisfaisante et que la dimension verticale (DV) reste inchangée. Elle est recommandée lors de restauration unitaire ou bridge de petite étendue. C’est l’approche favorite des praticiens, car elle est simple, prédictible et sécurisée. Elle demande très peu d’adaptation neuromusculaire au patient. Elle reste valable dans les cas où il existe une légère différence entre l’OIM et l’ORC.
La modification de l’OIM en ORC est indiquée lorsqu’un nouveau schéma occlusal est nécessaire, c’est-à-dire dans le cas d’une OIM non satisfaisante, de la nécessité d’augmenter la DV, lors d’une réhabilitation étendue ou complète restaurant plusieurs dents.
Ce nouveau schéma occlusal doit être testé, par une phase de restauration provisoire, pour contrôler sa tolérance par le patient et éviter tout risque d’échec. Pour une augmentation de DV supérieure à 5 mm au niveau incisif, la phase de temporisation est indispensable ; elle semble moins utile lorsque la DV est inférieure à 5 mm. En effet, les études actuelles ont montré qu’une augmentation de la DV jusqu’à 5 mm au niveau incisif, soit 2,6 mm au niveau molaire, est une procédure fiable et sans danger pour le système neuromusculaire [3].
L’objectif de la nouvelle DV thérapeutique sera de ne pas accentuer de manière défavorable la typologie initiale du patient. Or, comme le notent J.-D. Orthlieb et E. Ehrmann…