Lichen plan idiopathique ou réaction lichénoïde ?

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 27-29)
Information dentaire
Le lichen plan buccal idiopathique est l’une des pathologies buccales les plus fréquentes. Plus rarement, des lésions de lichen peuvent être secondaires à une étiologie locale ou générale.
Il s’agit de lésions lichénoïdes. On distingue les lésions lichénoïdes de contact, d’origine médicamenteuse ou associées à une maladie générale (maladie du greffon contre l’hôte, hépatite C, syndrome de Good…).

Motif de la consultation :
Patient de 65 ans venu consulter pour l’apparition d’une lésion douloureuse sur la joue gauche.

Histoire de la maladie.
La lésion était présente depuis 2 mois. Le patient avait consulté son généraliste qui lui avait prescrit des antifongiques et un bain de bouche n’ayant eu aucun effet.

Interrogatoire.
Il ne mettait en évidence aucun antécédents médicaux en dehors d’une hypertension traitée par amlodipine. Le patient décrivait des douleurs de la joue gauche pendant la consommation d’aliments épicés ou acides.

Examen clinique.
Il révélait une lésion érythémato-érosive d’environ 2 cm dans son grand axe, associée à un réseau kératosique. La lésion siégeait en regard des prémolaires et molaires, la 36 étant recouverte d’une couronne céramique. L’examen du reste de la cavité buccale révélait des lésions kératosiques en réseau de la joue droite et des plaques kératosiques de la face dorsale de la langue. Les aires ganglionnaires cervico-faciales étaient libres.

Examens paracliniques.
Une biopsie du réseau kératosique de la lésion de la joue gauche a été réalisée. Elle révélait un épithélium pluristratifié, parakératinisé, avec présence de quelques corps apoptotiques. Par place, l’épithélium était décollé au niveau sous-basal. Un infiltrat inflammatoire lympho-plasmocytaire en bande sous la membrane basale occupait le chorion.

Synthèse. Le tableau clinique et l’examen anatomopathologique sont évocateurs d’un lichen plan. Une réaction lichénoïde de contact en rapport avec la couronne peut être éliminée du fait de la présence de lésion de lichen plan à distance de la prothèse (joue droite, langue). De plus, l’examen anatomopathologique met en évidence un patron lichénien typique. En revanche, il faut vérifier l’absence de traumatisme induit par la couronne qui pourrait pérenniser les lésions par un phénomène de Koebner. Le traitement repose sur une…

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