CAS 1
Motif de la consultation
Patient adressé par son stomatologue pour avis et prise en charge d’une lésion palatine d’origine vasculaire.
Histoire de la maladie
• Le patient, âgé de 70 ans, décrivait une discrète gêne au contact de la langue depuis deux ans environ. Devant le caractère peu symptomatique de la lésion, il a tardé à consulter.
Interrogatoire
• Il ne révélait aucun élément notable.
Examen clinique
• On observait un nodule supra-centimétrique, d’aspect kystique, violacé, localisé en dedans de la tubérosité maxillaire droite, à cheval sur le palais dur et le palais mou. À la palpation, la lésion était rénitente, sans caractère pulsatile. La ponction à l’aiguille de la lésion a ramené un liquide marron jaunâtre.
Examen paraclinique
• L’analyse cytologique, bactériologique, virologique et mycologique du liquide de ponction s’est révélée non contributive. Le scanner cervico-facial injecté montrait une lésion d’allure kystique et muqueuse de 15 mm, érodant le tissu osseux adjacent. Deux biopsies ont été réalisées, l’une superficielle correspondant à la paroi de la lésion, l’autre, plus profonde, constituée de tissu intra-tumoral. L’analyse de la zone superficielle a conclu à un kyste. L’examen anatomopathologique du tissu intra-tumoral profond évoquait un carcinome muco-épidermoïde (CME) unikystique de bas grade, constitué de nombreuses cellules mucineuses. Un examen de biologie moléculaire complémentaire par FISH MAML2 a été réalisé pour confirmer le diagnostic de CME. Il s’est révélé négatif. Une lecture par une seconde équipe d’anatomopathologistes a été demandée. Le diagnostic de CME unikystique a finalement été posé.
Synthèse
• Le carcinome muco-épidermoïde (CME) des glandes salivaires accessoires siège préférentiellement sur le palais. D’aspect clinique parfois trompeur, il peut présenter…