Anne Raskin est PU-PH en biomatériaux à l’Ecole de Médecine Dentaire de la Faculté des Sciences Médicales et ParaMédicales d’Aix-Marseille Université. C’est une spécialiste des biomatériaux de restauration directe.
Pour vous présenter les propriétés et domaines d’indications cliniques des verres ionomères en toute simplicité,
elle s’est associée à trois collègues marseillais, Hervé Tassery – PU-PH en dentisterie restauratrice et endodontie, Thomas Giraud et Bruno Jacquot, MCU-PH en biomatériaux.
Pascal De March, université de Lorraine, responsable de rubrique
C’est au début des années 70’ que Wilson et Kent [1] ont proposé un nouveau type de ciment translucide bioactif à usage dentaire, les ciments verres ionomères (CVI).
L’objectif était leur utilisation en fond de cavité, le scellement des puits et fissures et l’obturation en matériau de restauration. Leur popularité s’est étendue grâce à leurs excellentes propriétés de biocompatibilité, leur réaction de prise chimique, leur coefficient d’expansion thermique proche de celui de la dent et leur adhésion naturelle aux tissus dentaires [2]. En effet, les essais cliniques sont tout à fait satisfaisants, le taux de rétention est parfois meilleur que celui des résines composites dans certaines indications cliniques et ils réduisent l’activité carieuse [3]. Par leurs propriétés chimiques, mécaniques et biologiques, ayant de multiples indications cliniques et notamment en dentisterie minimalement invasive et en traitement restaurateur atraumatique (ART), ces matériaux sont polyvalents. Il est néanmoins primordial de connaître, en fonction de leurs formulations, leurs limites et leurs caractéristiques spécifiques afin d’atteindre leur potentiel maximal.
Cet article a pour objectif de présenter cette famille de matériaux en toute simplicité.
Composition – Classification
Qu’est-ce qu’un ciment verre ionomère ?
Par définition…