Les verres bioactifs (Bioactive glasses, BAG), comme leur nom l’indique, font partie des matériaux dits « bioactifs ». Depuis leur découverte en 1969 par le Pr Larry Hench, de nombreux paramètres ont pu être modifiés pour étendre les perspectives d’indications cliniques des BAG : taille des particules (obtention de nanoparticules) ou composition chimique (substitution/adjonction d’oxydes ou de fluorures). Rappelons que les premiers BAG fabriqués, nommés « 45S5 », se composent (en masse) de 45 % SiO2 – 24,5 % Na2O – 24,5 % CaO – 6 % P2O5.
Il est également possible d’intégrer des principes actifs, des protéines ou des facteurs de croissance au sein des pores des BAG poreux élaborés selon une méthode sol-gel [1].
Les matériaux dentaires bioactifs sont recherchés pour de multiples indications en odontologie, et particulièrement en Odontologie restauratrice/endodontie (ORE) [2, 3].
En odontologie restauratrice, les BAG favorisent la reminéralisation des lésions carieuses ou érosives et permettent de préserver les tissus dentaires calcifiés, dans une approche non invasive et/ou minimalement invasive [4, 5].
La capacité sécrétoire des cellules pulpaires et leur différentiation se trouvent stimulées au contact de ces bioverres, accélérant la formation d’une barrière minéralisée [2, 3].
En endodontie, la stimulation des cellules du périapex (cémentoblastes et ostéoblastes) par les BAG accélère les processus de cicatrisation, de même que ces BAG améliorent l’étanchéité des obturations et contribuent à diminuer la charge bactérienne [6].
Les méthodes de fabrication, les propriétés et la composition des BAG ont été décrites dans une précédente publication [1]. Cet article se propose dans un premier temps de présenter les propriétés attendues des BAG pour des applications cliniques dans l’ensemble des disciplines évoquées précédemment. Dans un second temps, nous évoquerons les différentes…