Étiopathogénie, diagnostics et classifications
Les lésions endo-parodontales sont toujours associées à une contamination microbienne. Ces contaminations peuvent être d’origine traumatique, endodontique et/ou parodontale. Les espèces bactériennes retrouvées dans ces lésions sont très similaires à celles trouvées dans les poches parodontales lors des parodontites (Porphyromonas gingivalis, Tannerella forsythia, Prevotella intermedia, Fusobacterium nucleatum, etc.), mais la présence d’une infection fongique par Candida albicans peut être retrouvée dans 40 % des sites, ce qui peut avoir une implication sur la maîtrise de l’infection, notamment vis-à-vis des antibiotiques.
La localisation de l’infection initiale peut être soit endodontique, soit parodontale initialement, contaminant l’endodonte, soit les deux : endodonte et parodonte en même temps. Ces contaminations peuvent se faire par des voies de communication naturelles ou iatrogènes : les foramens apicaux, les canaux accessoires, les tubuli dentinaires, les sillons ou fissures amélo-dentinaires, les résorptions radiculaires externes, les perforations (lors de traitement endodontique ou prothétique), les fractures. Elles peuvent être associées à un abcès et/ou générer une douleur.
L’important dans le traitement de ces lésions est de pouvoir réaliser un diagnostic endodontique fiable pour pouvoir mettre en place toutes les possibilités thérapeutiques qu’offrent les traitements parodontaux non chirurgicaux puis chirurgicaux.
Diagnostics différentiels et positifs
Les lésions endodontiques pures sont généralement associées à une lésion carieuse. La présence d’une fistule (sondage très étroit et localisé) peut aussi être objectivée avec un cône de gutta lors d’un examen radiographique. Un test de sensibilité pulpaire positif est un indicateur déterminant pour poser le diagnostic. Les profondeurs de sondage sur les autres sites adjacents ne sont…