En présence de certaines éventualités cliniques, il est possible d’être confronté au choix difficile de la conservation ou de l’extraction d’une dent « stratégique », cela est particulièrement vrai dans le cas d’une dent postérieure dont la présence, ou l’absence, sera déterminante dans le choix du traitement prothétique.
Dans les cas de traitement par prothèse amovible, non associé à des prothèses fixées, la conservation d’un appui dentaire terminal est toujours intéressante, il est possible d’envisager un tracé de châssis qui permette de conserver celui-ci en cas d’extraction de cette dent. Par ailleurs, la conservation éventuelle de cette dent peut permettre aussi d’indiquer une prothèse fixée. Mais en cas de perte ultérieure de celle-ci, il sera nécessaire de reconsidérer complètement le traitement prothétique en déposant une grande partie des éléments réalisés. Aussi peut-il être intéressant de concevoir un traitement « modulable » qui permette de transformer une prothèse fixée en prothèse composite. Il est nécessaire dans ce cas de prévoir dès le premier traitement la transformation future de la prothèse.
Les règles à suivre consistent d’une part à élaborer un système de jonction prothèse fixe-prothèse fixe qui puisse être transformé en système de jonction prothèse fixe-prothèse amovible, et, d’autre part, prévoir les éléments complémentaires nécessaires à l’équilibre du futur châssis.
Tracés prévisionnels d’un châssis supposant l’extraction d’une dent postérieure
Dans cet exemple de traitement d’une classe II mod 1 de Kennedy (fig. 1), la 47 présente une pathologie parodontale qui laisse envisager un pronostic réservé.
Le dessin du châssis, en présence de cette dent devrait être selon les concepts majoritairement admis celui de la figure 2, c’est-à-dire des appuis près de l’édentement pour ce…