Traitement des déhiscences des tissus mous péri-implantaires en secteur antérieur maxillaire?
Par José Nart
Facteurs préventifs et facteurs de risque des déhiscences péri-implantaires
Il est établi que certaines règles de positionnement implantaire doivent être respectées en secteur antérieur afin de prévenir la survenue de déhiscence tissulaire. L’implant doit respecter une distance minimale de 1,5 mm avec les dents adjacentes, se trouver 2 mm en retrait de la ligne joignant les bords libres de ces dernières et présenter un col implantaire enfoui d’au moins 3 mm par rapport à la future position du collet prothétique.
Un rapport de consensus publié en 2022 [1] a formulé des conclusions concernant les facteurs susceptibles d’influencer les déhiscences de tissus mous péri-implantaires. Parmi les facteurs de risque identifiés, nous pouvons citer une angulation trop vestibulaire lors du positionnement implantaire et un phénotype péri-implantaire fin.
La greffe de tissu conjonctif est considérée comme un facteur protecteur contre l’apparition d’une déhiscence péri-implantaire.
Enfin, deux facteurs qui avaient été jusqu’à présent suggérés comme des facteurs de risque ont été écartés et ne montrent aucune implication significative, à savoir : l’implantation immédiate et l’épaisseur d’os vestibulaire.
La greffe de tissus mous comme facteur préventif
La greffe vestibulaire de tissus mous agit donc comme un facteur préventif dans l’apparition de déhiscence des tissus mous péri-implantaires.
De plus, l’étude de Jung et al. [2] a montré qu’une épaisseur de tissus mous importante est garante d’un résultat esthétique satisfaisant et que la greffe de tissu conjonctif demeure le gold standard en matière de gain d’épaisseur tissulaire. Il convient donc de se tourner vers ce type de greffon.
Ce tissu conjonctif peut être prélevé soit au palais, soit à la tubérosité. Comme le montre…