Partie 1 - Structure du tissu osseux, définition des substituts osseux, cahier des charges
L’augmentation du volume osseux pour des raisons thérapeutiques (volume osseux pré-implantaire insuffisant, par exemple) ou pour le comblement de pertes osseuses après pathologies (parodontites, ostéonécroses, cancers et autres lésions osseuses), traumatismes (fractures) ou anomalies congénitales (fentes), nécessite le recours à une greffe autologue ou à des substituts osseux.
L’os autogène (l’individu donneur et l’individu receveur sont les mêmes) constitue la référence absolue, le « gold standard » [1-3]. Il est en effet immunocompatible et surtout ostéogénique. Cependant, cette thérapeutique n’est pas parfaite et présente des inconvénients tels qu’une morbidité postopératoire importante, la nécessité d’une procédure invasive supplémentaire (deuxième site), un problème de disponibilité (quantité limitée) et la présence d’une résorption difficile à anticiper [3]. Pour contrer ces inconvénients, des alternatives ont été recherchées, menant au développement des substituts osseux.
STRUCTURE DU TISSU OSSEUX
L’os est constitué de deux structures distinctes : l’os cortical à l’extérieur et l’os trabéculaire à l’intérieur (fig. 1).
L’os cortical étant compact et dense, il possède une grande résistance mécanique, notamment à la déformation.
L’os trabéculaire doit son nom à la présence d’un grand nombre de trabécules ou travées. Ces travées délimitent un grand nombre d’espaces, ce qui lui confère une plus faible résistance mécanique. Elles contiennent la moelle osseuse qui est riche en cellules et en structures vasculaires. Sa structure peut être comparée à celle d’une éponge.
Le tissu osseux est un tissu conjonctif minéralisé d’origine mésenchymateuse, constitué de deux composantes indissociables : les cellules osseuses et la matrice osseuse [1-5]. Il subit deux phénomènes équilibrés tout au long de…