Technique et stratégie pour la zone cervicale et le secteur antérieur : conjuguer digue et crampon additionnel
Cas 1 – Lésion cervicale et crampon additionnel
L’isolation des lésions cervicales est par nature difficile, compte tenu de la différence de hauteur très importante entre le niveau d’attache gingivale proximal et vestibulaire (ou lingual occasionnellement). La feuille de digue aura toujours tendance à « couper au court » entre les deux sommets des papilles adjacentes.
Le recours à un crampon additionnel est souvent, et malheureusement, nécessaire afin de la repousser au-delà de la marge cavitaire cervicale (fig. 1a). Or, travailler sur une dent porteuse de crampon complique l’acte opératoire. De plus, sur des dents au collet étroit (prémolaires, incisives), les mors de ce crampon additionnel doivent être très rapprochés l’un de l’autre pour assurer un grip suffisant, à même de s’opposer la tension du latex. Mais plus les mors sont proches, plus le crampon devient instable, et est susceptible de rotation sur lui-même au moindre contact exercé par l’opérateur en cours de traitement.
Ainsi, une stabilisation de ces crampons additionnels, surtout s’ils sont peu rigides, est recommandée. De la pâte thermoplastique ou du composite fluide peut par exemple être utilisé à cet effet (fig. 1b).
Cas 2 – Lésion cervicale, profil radiculaire et crampon additionnel
L’accès au collet des molaires est également régulièrement problématique, en raison de profils d’émergence et de contours radiculaires très variables. Dès lors, une première difficulté est de disposer d’un crampon dont le design est adapté à une anatomie cervicale spécifique, et une seconde sera d’assurer l’étanchéité au niveau de la concavité de la furcation, que la digue franchit, là encore et naturellement, de façon rectiligne. Posséder des crampons divers et mixer des techniques (crampon + ligature + téflon) au sein d’une stratégie réfléchie permet de résoudre la plupart…