Partie 3 - Les perforations, la stratégie de mise en place
Les perforations
Le diamètre et la situation des perforations constituent des éléments clés de l’étanchéité du champ opératoire.
Le diamètre des perforations n’est pas standardisé, il dépend de chaque type de pince à emporte-pièce (punch) et sera individualisé en fonction de chaque indication clinique. Ainsi, par nature, la dent porteuse du crampon d’ancrage mérite la perforation la plus large. Le diamètre de celle-ci doit permettre d’étirer suffisamment les berges afin d’englober, selon la technique utilisée, l’anneau ou les ailettes latérales du crampon. Pour toutes les autres dents à isoler, il convient toujours de privilégier la perforation la plus étroite possible. Cela offre un meilleur sertissage du collet de la dent et augmente l’espace entre deux perforations contiguës, pour une couverture plus complète de la papille interdentaire.
La situation générale des perforations peut, par défaut, s’appuyer sur celle donnée par le gabarit fourni par le fabricant (chablon). Cependant, il convient d’adapter systématiquement cette situation standard à la forme de l’arcade et à la position réelle des racines des dents à isoler. Afin que la feuille de digue soit la plus stable possible et assure au mieux son rôle de rétraction des tissus mous périphériques (langues, lèvres, joues), en recouvrant dans tous les cas la bouche ouverte du patient, une recommandation de base est que les perforations ne soient jamais situées, pour l’arcade concernée, au-delà de la ligne horizontale virtuelle médiane. Classiquement, en regardant la feuille de digue de face, les perforations destinées aux dents des cadrans I et IV sont situées à gauche de la ligne sagittale médiane et les dents des cadrans II et III, du côté droit. Mais il peut parfois se révéler judicieux de recentrer les perforations dans le sens horizontal ou vertical selon le quadrant à isoler (fig. 1).
Ensuite…