Composition et structure
Depuis leur apparition dans les années 1960, les résines composites (RC) se sont multipliées et sont aujourd’hui les matériaux les plus utilisés en technique directe avec un taux d’échecs à dix ans de seulement 2,4 % [1].
Créées pour pallier le manque esthétique des matériaux d’obturation précédents (silicate, amalgame), les RC ont également permis de développer une dentisterie peu mutilante grâce à l’adhésion aux tissus dentaires par l’intermédiaire d’un système adhésif.
L’évolution structurale a surtout été marquée par l’augmentation du pourcentage de charges, la modification de leur nature et de leur forme ainsi que par la diminution de leur taille. L’agent de couplage (silane) a également été amélioré. La résine matricielle, centre de la réaction de prise, fait l’objet de nombreuses études afin de minimiser la rétraction de prise qu’elle entraîne et son éventuelle toxicité – attribuée entre autres au bisphénol A [2]. Sa consistance a été diversifiée pour obtenir différentes viscosités.
Ces matériaux se sont fortement modifiés depuis plus de cinquante ans. Aujourd’hui, les RC sont utilisées dans les zones antérieures comme postérieures pour les restaurations de petites et de moyennes étendues.
Le but de cet article est de passer en revue la composition et la structure des RC afin de mieux comprendre les rôles respectifs de ses composants.
COMPOSITION ET STRUCTURE
Un matériau composite est par définition composé de deux ou de plusieurs matériaux de nature ou d’origine différente dont les caractéristiques mécaniques sont supérieures
à celles de chacun des matériaux entrant dans sa composition. À la condition fondamentale que la cohésion de l’ensemble soit assurée par des liaisons mécaniques, physiques ou chimiques. La RC est composée d’une phase organique (matrice résineuse) et d’un renfort (charges) liés par un agent de couplage organo-minéral (silane) (fig. 1).
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