Partie 2 - Classification
Parmi les différentes parties qui composent le matériau [1] (matrice organique, charges, agent de couplage organo-minéral), ce sont surtout les charges (nature, forme, taille, distribution, pourcentage) qui ont évolué dans les différentes formulations développées depuis les années 60. Ce sont elles qui influencent majoritairement les propriétés mécaniques et physiques et, de là, les indications cliniques du matériau. Par conséquent, ce sont les charges qui permettent habituellement de classer les résines composites (RC). Les autres particularités (polymérisation – photo, chémo, dual ; viscosité – standard, fluide, compactable) permettent d’en préciser la mise en œuvre et les indications cliniques.
Plus récemment, la chimie de la phase organique a été modifiée par certains fabricants pour répondre à de nouveaux concepts de mise en œuvre (obturation en masse « bulk ») ou à des défauts (rétraction de prise) inhérents à la nature de la matrice (di-méthacrylates). Il convient donc d’intégrer ces particularités à la classification des RC disponibles aujourd’hui sur le marché.
L’objectif de cet article est de classer les RC pour prendre en compte la diversité et les particularités de ces matériaux. Il aborde sommairement le lien entre cette classification, les propriétés mécaniques/physiques et les indications cliniques, qui sera approfondi dans un prochain article.
À retenir…
Résines composites > 200 formulations.
Caractéristiques de base similaires avec des particularités.
Classification principale fondée sur les charges.
Classification
Depuis que les RC sont classées selon les charges, aucune des classifications proposées n’a été universellement adoptée [2-4] et plusieurs revues de littérature ont été faites sur le sujet [5-7]. Néanmoins, la taille moyenne des charges, leur distribution et leurs pourcentages ont été la base de catégories dont les noms sont largement utilisés.