Les restaurations composite directes, antérieures ou postérieures, font désormais partie de l’arsenal thérapeutique quotidien du praticien, du fait d’une demande esthétique des patients de plus en plus exigeante et surtout d’une volonté de s’inscrire dans une philosophie d’économie tissulaire. En effet, dans le gradient thérapeutique esthétique, les restaurations directes sont des solutions plus économes en tissu dentaire que les restaurations indirectes, tout en offrant une possibilité de réintervention simplifiée (1). Depuis l’avènement de la dentisterie adhésive dans les années 1990, le cahier des charges des composites directs leur impose de répondre à un triple impératif : biologique, mécanique et esthétique. Sur le plan biologique, ils doivent permettre le maintien et/ou la réparation de la santé pulpaire grâce à l’étanchéité de l’interface dent/composite. L’aspect mécanique est dominé par l’obtention d’un point de contact physiologique avec la dent adjacente, ainsi qu’une occlusion correcte. Enfin, l’intégration esthétique est validée par le rendu naturel de la restauration, obtenu par une teinte et une forme idéales.
Si nous disposons aujourd’hui de matériels et de matériaux de plus en plus performants, il est essentiel, pour répondre à ce challenge, d’avoir une méthodologie clinique qui permet d’obtenir des résultats fiables et reproductibles (2, 3). Ce protocole, désormais bien codifié, repose sur la réussite « d’étapes clés » que nous proposons de détailler dans cet article.
Les composites antérieurs
Les restaurations antérieures en composite deviennent aujourd’hui de réelles alternatives thérapeutiques aux restaurations en techniques indirectes même dans des situations de grande perte de substance. Leurs indications peuvent aller de la simple fracture amélaire d’un bord libre à la fermeture de diastème ou la correction d’état de surface (4). En effet, grâce…