En 2017, la Fédération dentaire internationale (FDI) rappelait, après un premier document datant de 2000, dans une déclaration de principe, les points-clefs de la prise en charge de la maladie carieuse et de ses lésions selon le concept d’intervention minimale (IM) [1-2] (tableau 1). Le dernier point, mais non des moindres, est établi sur le fait que la dépose complète puis le remplacement complet d’une restauration défectueuse (RD) engendre une augmentation du volume des cavités préparées et la perte supplémentaire de tissus sains [3-4]. En 2019, il a, à lui seul, fait l’objet d’une assemblée générale [5] – ce fait souligne son importance. Malheureusement, tout comme les autres points de l’IM, il semble que ce dernier ne soit encore que trop peu considéré par les praticiens en exercice en France [6]. Il peut être avancé que le domaine de la prise en charge des RD est encore mal connu dans l’Hexagone et que le processus décisionnel semble obscur.
L’objectif du présent article est donc de dresser le panorama des techniques disponibles pour la prise en charge des RD en rappelant leurs indications, leurs protocoles opératoires, mais aussi les preuves cliniques s’y rapportant.
Tableau 1 – Les six principes de l’intervention minimale selon la Fédération dentaire internationale (2017) |
Principes de l’intervention minimale selon la FDI (2017) |
1. Détection précoce des lésions carieuses, évaluation de leur activité et évaluation du risque carieux |
2. Reminéralisation de l’émail et de la dentine touchés par le processus carieux |
3. Mise en œuvre de mesures visant à ce que les dents saines restent saines |
4. Intervalle de rappel déterminé au cas par cas |
5. Procédures restauratrices/opératoires invasives a minima afin d’améliorer la longévité de la dent sur l’arcade |
6. Réparation des restaurations défectueuses plutôt que leur remplacement |