L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit l’obésité comme une accumulation excessive de graisses corporelles représentant un risque pour la santé. Le risque de décès est deux à trois fois plus élevé chez les patients obèses que chez les sujets de poids normal [1]. Considérée comme un facteur de risque de nombreuses pathologies telles que le diabète de type 2, les maladies cardio-vasculaires ou encore certains types de cancer, l’obésité est un enjeu majeur de santé publique. Autrefois réservée aux populations des pays développés, la prévalence de l’obésité est aujourd’hui croissante dans le monde entier. Elle est plus élevée pour les adultes d’âge moyen – 40 à 59 ans (39,5 %) – que pour leurs cadets – 20 à 39 ans (30,3 %) – ou leurs aînés de plus de 60 ans (35,4 %) [2].
La prévalence de l’obésité est plus importante chez les hommes que chez les femmes [3]. L’indice de masse corporelle (IMC) permet de distinguer cliniquement les patients en surpoids (IMC ≥ 25 kg/m2) des patients obèses (IMC ≥ 30 kg/m2). Cependant, cet outil, facile à utiliser, ne quantifie pas la répartition du tissu adipeux, en particulier au niveau de la ceinture abdominale. Or, le tour de taille semble représenter un indicateur plus fin de la masse graisseuse abdominale et des problèmes de santé qui y sont liés (fig. 1). Ainsi, selon la Fédération Internationale du Diabète, il doit être inférieur à 80 cm chez les femmes et 94 cm chez les hommes pour diminuer les risques de survenue de maladie cardio-vasculaire, de résistance à l’insuline ou de syndrome métabolique.