Il existe deux types de reconstitutions en fonction des situations :
- Les reconstitutions par matériaux insérés en phase plastique (RMIPP), dites directes, sont composées d’un tenon de préférence en fibre de verre ou de quartz qui sert de tuteur à un matériau composite résineux.
- Les reconstitutions indirectes, le plus souvent métalliques, appelées inlay-core.
Le choix entre RMIPP et inlay-core est complexe, en fonction de critères précis comme le type de dent, le nombre de parois restantes, leur épaisseur ou leur situation par rapport à la gencive, mais aussi de façon plus générale les contraintes mécaniques subies (dent support de bridge ou de prothèse amovible) ou l’occlusion.
En général, la RMIPP est préférée, car plus proche du tissu dentaire sur le plan mécanique et plus esthétique. L’inlay-core, bien que plus solide et résistant, est plus mutilant et présente le risque de fragiliser la racine.
Les reconstitutions par matériaux insérés en phase plastique (RMIPP)
La réalisation d’une RMIPP consiste en une préparation périphérique externe (comme pour une couronne), puis une désobturation du canal sur 4 à 6 mm et son nettoyage minutieux. Enfin, un tenon fibré est collé dans ce canal, et sert de tuteur à un composite qui remplit à la fois le canal et la portion corono camérale du moignon. Le concept de ce type de reconstitution est donc celui d’un tenon « flottant », noyé dans une matrice de composite homogène collée à la fois à la portion radiculaire et coronaire de la dent. L’avantage est de recréer le tissu perdu par des matériaux dont les propriétés optiques et mécaniques (dureté, flexibilité, résistance) sont proches de celles de la dentine.
Actuellement, le consensus s’oriente vers l’utilisation de tenons en fibres de verre ou de quartz, et de résine composite à prise « duale », c’est-à-dire à la fois auto et photo-polymérisable (fig. 1). Les tenons métalliques…