Depuis son invention, la photographie a été exploitée comme outil d’observation et d’archivage de tout ce qui nous entoure : les constructions célèbres, les paysages, l’être humain, les œuvres d’art… Tout ce qui peut être photographié est enregistré selon des procédures de prise de vues précises afin de garantir la fiabilité, l’objectivité et la reproductibilité des documents ainsi obtenus.
A partir du moment où le photographe s’astreint au respect d’un certain nombre de règles adaptées à un sujet donné, on peut alors parler de protocole photographique [1].
La photographie, discipline artistique par essence, guidée par l’intuition et la subjectivité, devient source d’objectivité lorsqu’elle répond à des règles. En dentisterie, lors de l’établissement d’un diagnostic, la communication avec le patient, l’équipe de soins ou la documentation d’une séquence clinique, l’objectivité et la rigueur des prises de vues seront un atout [2].
Associée à l’examen clinique, au status radiologique, à la fabrication de modèles d’étude, la photographie dentaire rend possible une collecte de données cliniques pertinentes et reproductibles. Elle permet d’obtenir une évaluation précise de la santé orale du patient et elle rend possible l’anticipation des éventuelles difficultés et la reproductibilité des résultats désirés.
Trois types de données
Il est possible de distinguer trois types de données [3] qui vont simplifier le cheminement du chirurgien-dentiste :
- Les données quantitatives : en fonction de la situation clinique et de la complexité du traitement à venir, le nombre de clichés nécessaire à la réflexion avant l’action sera différent. Une intervention « simple » demandera moins de documents qu’une réhabilitation de la cavité orale.
- Les données qualitatives : chaque cliché doit répondre à une intention photographique claire [4] et précise et doit apporter un…