Il existe deux grands modes d’assemblage en prothèse fixée :
– le scellement, mode d’assemblage de moins en moins utilisé aujourd’hui. La prise du matériau correspond à une réaction acide-base. Ces matériaux adhèrent peu à la dent et à la restauration prothétique ou très faiblement. Afin de pallier ce défaut, les ciments verres ionomères modifiés par adjonction de résine (CVIMAR) sont apparus, caractérisés par une double réaction : acide base et polymérisation radicalaire. Ils procurent une adhésion plus forte entre la dent et la restauration prothétique que les ciments plus traditionnels ;
– le collage : le matériau réalise sa prise à la suite d’une réaction de polymérisation. Il adhère à la dent et à la prothèse, soit seul, soit combiné à un système adhésif.
Le scellement
Les ciments de scellement sont définis par leur mode de durcissement : une réaction entre un acide (liquide) et une base (poudre) [1]. Les liaisons créées ne confèrent qu’une faible cohésion au matériau, le rendant relativement friable.
La classification en fonction de la nature chimique de leur matrice permet de différencier trois groupes de ciments [1] :
– à matrice minérale (les phosphates de zinc) ;
– à matrice organo-métallique (les vermets) ;
– à matrice organo-minérale (les ciments verres ionomères), couplés ou non à un promoteur d’adhésion (améliorant les valeurs d’adhérence). On peut citer le Fujicem 2 (GC), le Fuji plus (GC) ou le Meron Ac (Voco).
Les premiers ciments apparus sur le marché présentaient une liaison faible (phosphate de zinc, polycarboxylate…) puis l’apparition des CVIMAR a permis d’obtenir des liaisons adhésives (grâce à l’acide polyacrylique) augmentées grâce à l’utilisation d’un conditionneur spécifique (mélange d’acide citrique et chlorure ferrique).
Les qualités des ciments sont leur facilité d’utilisation (élimination aisée des excès, peu…