Pour chaque patient édenté total, il est impératif de rechercher le cadre fonctionnel et esthétique idéal de la future prothèse et de créer l’enveloppe, le projet prothétique, en amont de la pose des implants.
Ces derniers pourront alors pleinement tenir leur rôle sous une prothèse correctement conçue.
Les progrès en prothèse complète se caractérisent par l’évolution d’une approche essentiellement mécanique vers une intégration biologique, fonctionnelle, esthétique et psychologique.
La finalité de chaque chose est la perfection de la forme pour laquelle elle est dévolue [1].
Il s’agit de restituer la forme alvéolo-dentaire propre au patient, celle qui apporte le confort fonctionnel et esthétique qui lui permet d’oublier sa prothèse [2].
L’empreinte piézographique établit une relation d’approche personnalisée en vue de la création du gabarit prothétique, et répond à la diversité des situations.
La piézographie, par l’intermédiaire de la physiologie du patient, redéfinit les parties anatomiques dont le référentiel est perdu.
Selon l’enseignement du Dr P. Klein, cité par le Pr A. Nabid [3], la piézologie concerne l’étude et l’exploitation des comportements musculaires oraux chez les édentés totaux, dans le but de renforcer la stabilisation des prothèses amovibles.
La piézographie enregistre les volumes de l’infrastructure et de la suprastructure.
Ce terme de piézographie, créé par le Dr G. Caron, philologue, vient du grec « piezien » pour pression, et « graphein » pour enregistrement.
Mais, pour appréhender la mise en valeur de l’harmonie, de l’expression faciale, de l’esthétique, du rayonnement du visage, de sa sensibilité, de la possibilité de traduire l’émotion, il faut également apprendre à connaître son patient, et lui faire prendre conscience lors de l’échange verbal, de l’importance de sa propre implication à chaque étape du processus.
Pour enregistrer le volume anatomique, c’est-à-dire à la fois…