Les protections dento-maxillaires ou protections intra-buccales individuelles

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°25 - 26 juin 2024 (page 42-48)
Information dentaire
Entre 1940 et 1950, les blessures dentaires représentaient 24 à 50 % de toutes les blessures subies sur les terrains par les pratiquants de football américain. En 1952, Life Magazine publie des chiffres précis concernant les joueurs de football de Notre Dame ayant perdu une ou plusieurs incisives. L’émotion suscitée par l’article est si importante que le protège-dents devient obligatoire dans ce sport. En 1997, la Nouvelle-Zélande rend le port du protège-dents obligatoire en rugby. Cependant, seulement 52 % des sportifs reçoivent les informations nécessaires concernant l’utilité de porter un protège-dents [1] et seuls 13 % des entraîneurs de sports à haut risque de contact informent leurs athlètes des risques de traumatismes oro-faciaux et de l’intérêt des protections intra-buccales (PIB). Pourtant, les protections dento-maxillaires (PDM) ou PIB sont des équipements de protection individuelle (EPI) qui, par leur capacité à absorber l’énergie d’un impact, permettent de réduire les blessures des tissus durs et des tissus mous lors d’activités sportives (fig. 1).

Objectifs des PDM

La protection dento-maxillaire (PDM) a pour objectif de protéger les dents maxillaires contre les chocs directs afin d’éviter les fractures, les déplacements et les expulsions dentaires. Elle isole les dents des muqueuses, des joues, des lèvres ou de la langue [1]. Mais elle amortit aussi les chocs inter-arcades et limite les fractures mandibulaires. Ces protections préviennent des risques des micro-traumatismes dentaires répétés. Les PDM pourraient également réduire le risque de commotion cérébrale et le risque d’atteinte cervicale [2].

Facteurs de risques des traumatismes

Le sport en compétition est à l’origine de 80 % des traumatismes bucco-dentaires. Mais c’est lors de pratiques occasionnelles que les accidents sont plus fréquents [3].

Par ailleurs, la présence d’accessoires sur et en dehors du terrain de sport peut aussi engendrer des blessures importantes. Par exemple, les coups de crosse sont responsables de 75 % des traumatismes dentaires relevés lors de la pratique du hockey sur glace [4]. Muller-Bolla et coll. ont montré qu’étaient aussi concernés la balle de base-ball, les poteaux des buts de handball et de football, les piquets de slalom, les poteaux de rugby et les cordes du ring [5].

Enfin, Muller-Bolla [5], Paoli [6] et Yamada [7] ont mis en évidence qu’une dent isolée, déchaussée, un surplomb incisif supérieur à 4 mm ou un pontique de bridge de longue portée seront responsables d’un contexte bucco-dentaire plutôt défavorable et à risque.

Ainsi, il est toujours recommandé de réaliser les soins dentaires nécessaires avant le début de l’élaboration de la PIB, et de contrôler, à l’aide d’une radiographie panoramique, la présence éventuelle de foyers dentaires ou de dents de sagesse incluses.

Description et cahier des charges des PDM

Les PDM doivent s’intégrer parfaitement au système stomatognathique ; elles doivent être atraumatiques, biocompatibles (anallergiques…

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