Les procédés d’impression 3D

  • Par
  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°3 - 15 septembre 2022 (page 6-13)
Information dentaire
Les procédés d’impression 3D se sont beaucoup diversifiés ces dernières années. Ce faisant, ils offrent aujourd’hui des utilisations différentes, en termes de rapidité d’impression, mais aussi de précision et de déformation après durcissement des résines concernées. Selon l’indication souhaitée, d’un modèle imprimé pour une prothèse supra-implantaire à un modèle destiné aux travaux pratiques des étudiants, les besoins sont différents. Pour le premier, le recours à des laboratoires spécialisés équipés d’imprimantes performantes et coûteuses paraît indispensable, tandis que pour la seconde utilisation, une imprimante d’entrée de gamme est suffisante.

L’impression 3D en odontologie, encore appelée « fabrication additive » (par opposition à l’usinage qui est une fabrication soustractive), a aujourd’hui presque quarante ans de recul [1]. Les tout premiers modèles d’imprimantes, de type prototypage rapide à sec (imprimantes 3D Systems), ont été progressivement remplacés par d’autres méthodes d’impression, plus rapides. Plusieurs procédés d’impression existent à ce jour, associés à différents matériaux comme les résines polymères, les alliages métalliques ou encore les céramiques. Cet article se propose de présenter succinctement les différents procédés et les applications basées sur les résines polymères couramment utilisées.

Les procédés de fabrication usuels

À ce jour, la norme internationale EN ISO 17296-2 précise les différents moyens de réaliser une fabrication additive. Sept procédés sont identifiés, tous domaines d’applications confondus (fig. 1).

En odontologie, les procédés de fabrication les plus courants (hors développement ou recherche) sont représentés par les techniques dites « de photopolymérisation en cuve » (Vat Photopolymerization) et d’impression en jet de matière (Material Jetting) [2, 3]. Les techniques de dépôt de fil, encore appelées Fused Deposition Modeling (FDM) ou Fused Filament Fabrication (FFF), bien que moins coûteuses, ne répondent pas aux exigences de la prothèse fixée, du fait de leur manque de précision (environ 200 µm) et/ou des matériaux disponibles. Toutefois, des applications ponctuelles en prothèse amovible, comme celles développées par la société Valplast®, sont décrites [4].

Deux techniques de photopolymérisation en cuve sont possibles selon le type de source lumineuse qui assure celle-ci : lorsque la source est un faisceau lumineux d’onde courte (380 nm-405 nm), on parle de technique Digital Light Processing (DLP) ; lorsque la source est…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

CFAO

Article réservé à nos abonnés Prothèse amovible partielle « tout numérique » et châssis métalliques usinés

La prothèse amovible est une discipline complexe : psychologiquement, par communication du stress du patient engendré par une perte de...
CFAO

Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle et réhabilitation orale : exemple de la conception du sourire

La conception d’un nouveau sourire est une étape cruciale pour de nombreuses raisons, à la fois esthétiques et fonctionnelles. Cependant,...
CFAO

Article réservé à nos abonnés Les outils et flux de travail numériques élémentaires en dentisterie restauratrice esthétique

Le dictionnaire de l’Académie Française [1] donne les définitions suivantes du verbe « restaurer » et de l’adjectif « esthétique » : – Restaurer : remettre...
CFAO

Article réservé à nos abonnés L’impression 3D dans le quotidien du chirurgien-dentiste

La FAO de certaines restaurations prothétiques fixées par technique soustractive permet de limiter l’effet opérateur dépendant et d’augmenter la reproductibilité...
CFAO

Article réservé à nos abonnés Le point sur les scanners intra-oraux en 2024

En 1973, il y a donc maintenant plus de 50 ans, François Duret, alors étudiant en chirurgie-dentaire, soutenait sa thèse...
CFAO

Article réservé à nos abonnés Restaurations fixées provisoires en résine acrylique par CFAO

Les restaurations fixées provisoires en résine acrylique peuvent être mises en forme par CFAO à l’aide d’une technique additive ou...