Les précautions standard constituent le socle de prévention des risques infectieux pour tout soin, tout lieu, tout patient et tout professionnel de santé. Le strict respect de ces précautions standard nécessite d’avoir des procédures écrites, et certaines en affichage obligatoire, permettant une standardisation et une évaluation régulière avec analyse des incidents.
Des risques quotidiens
Si pour certains, ces mesures peuvent paraître surdimensionnées, en 2018 elles font néanmoins partie de l’arsenal indispensable du cabinet dentaire. Notre exercice professionnel nous confronte à des risques potentiels d’expositions au sang et autres liquides biologiques lors d’actes invasifs, et de transmissions potentielles, aéroportée ou manuportée.
Les précautions standard portent sur sept axes :
– le champ d’application et la stratégie de mise en œuvre ;
– l’hygiène des mains : lavage simple et lavage avec des solutions hydro alcooliques ;
– l’équipement des protections individuelles : gants, masques, lunettes de protection et tablier étanche si besoin ;
– l’hygiène respiratoire ;
– la prévention des AES ;
– la gestion des déchets ;
– la gestion de l’environnement.
L’exemple de la prévention des AES au cabinet dentaire
Les accidents d’exposition au sang (AES) possiblement contaminants dans notre spécialité peuvent être catégorisés ainsi :
– les piqûres d’aiguille après anesthésie, surtout avec aspiration (anesthésie tronculaire) ;
– les coupures par lame de bistouri, particulièrement au démontage de la lame. On préférera des bistouris jetables directement éliminés dans les déchets d’activités de soins à risques infectieux pour objets piquants coupants tranchants (DASRI OPCT), sans démontage préalable ;
– les blessures par élévateur ou syndesmotome lors d’une avulsion ;
– les blessures par curette ou insert lors d’un traitement parodontal ;
– les piqûres par fraise ou instruments endodontiques…
