Généralement regroupés sous le terme de papiers à articuler, de nombreux distributeurs produisent des papiers marqueurs d’occlusion de différentes épaisseurs, formes, tailles ou couleurs. Nous allons nous appuyer ici sur ceux d’un industriel. Mais à notre connaissance, les principes d’utilisation que nous détaillons sont applicables à toutes les marques (fig. 1).
Quels sont les différents papiers disponibles ?
Les papiers les plus épais (200 µm et 100 µm) sont constitués de pigments colorés micronisés dans une émulsion cire-huile enduit d’un agent de liaison appelé Transculase®. Cet agent adhésif améliore le marquage sur les surfaces polies comme l’or ou la céramique [1]. Ces papiers permettraient une nuance progressive colorée de la pression masticatoire.
Cependant, lors de l’analyse de l’occlusion statique, cette épaisseur de papier pourrait être à l’origine d’un léger décalage de l’Occlusion d’Intercuspidie Maximale (OIM), induisant un mauvais marquage des contacts [2, 3]. En effet, l’épaisseur minimale détectable entre deux dents varie entre 8 et 60 µm en occlusion statique. Ce seuil augmente durant la mastication pour atteindre 100 à 200 µm [4, 5]. Ainsi, ces épaisseurs supérieures à 100 µm pourraient créer, par un jeu très complexe impliquant les mécanorécepteurs, un glissement sur le papier d’occlusion [6]. Ce type de papier semble donc de faible précision et peu utilisable seul pour un contrôle fin de l’OIM.
Les soies d’articulation avec nuances de couleur de 80 µm ont les mêmes propriétés que les papiers de 100 et 200 µm. La soie naturelle se compose de fibrilles, une structure protéique tubulaire ayant une capacité très élevée d’accumulation de couleur. Elle contient également l’agent adhésif Transculase® pour un meilleur marquage sur les surfaces en or et en céramique. Le marquage de la soie est extrêmement précis. Elle est disponible en différentes…