Un dispositif de détection de lésion carieuse devrait, au minimum, être capable de renseigner sur [1, 2] :
- la présence d’une lésion cavitaire initiale ;
- l’activité carieuse,
- l’accessibilité : la lésion est-elle nettoyable et accessible aux traitements a minima ?
En complément, il convient de se pencher sur :
- la pertinence clinique en pratique quotidienne : aides pré-per-post opératoires ;
- les possibilités d’enregistrer des images et des vidéos : pour l’analyse secondaire ;
- les niveaux de grossissement variables en fonction des besoins cliniques ;
- la détection des biomarqueurs photoniques (fluorescence, infrarouge…) combinés aux grossissements variables ;
- les possibilités de diagnostic des lésions carieuses secondaires.
Car la détection visuelle ne suffit pas.
Limites de la détection des lésions carieuses à l’œil nu
La détection visuelle à l’œil nu est la méthode la plus couramment utilisée pour le diagnostic en cariologie. Sur les molaires, la profondeur moyenne d’un sillon occlusal varie de 120 à 1 050 μm pour une largeur de 40 et 150 μm. L’acuité visuelle normale de l’œil et des récepteurs rétiniens suggère qu’à une distance moyenne de travail de 40 cm, la plupart des sillons ne sont pas détectables visuellement (tableau 1). Moins de 3 % des chirurgiens-dentistes généralistes combinent l’inspection visuelle, la radiographie et l’usage d’aides visuelles lors du diagnostic, tous sites confondus. En complément, la fluorescence et les autres biomarqueurs photoniques fournissent des informations indispensables.
Tableau 1. Augmentation de l’acuité visuelle par les aides optiques |
|
Grossissement |
Pouvoir de résolution de l’œil (µm) |
Aucun |
150-200 |
X2 |
100 |
X4 |
50 |
X24 |
8,3 |
Étape préliminaire : le nettoyage prophylactique professionnel [3]
Le diagnostic impose que…