La demande croissante de traitements orthodontiques par les adultes, mais aussi l’intervention de phases orthodontiques dans des réhabilitations prothétiques complexes, a mis en exergue la nécessité de développer de nouvelles techniques orthodontiques. L’ancrage constitue le point d’appui des systèmes orthodontiques qui induiront le déplacement programmé d’autres dents. L’ancrage dentaire traditionnel peut se révéler insuffisant dans plusieurs situations : dents manquantes, en particulier dans les secteurs postérieurs, atteinte parodontale sévère, déplacement important. L’insertion d’une mini-vis pourra pallier ces lacunes ou représenter un apport thérapeutique certain pour un déplacement limité qui n’intéresse pas toute l’arcade.
La conception et la mise en œuvre des mini-vis sont issues des techniques implantaires, mais avec quelques adaptations spécifiques. Il existe deux types de minivis :
– longues qui seront vissées dans l’os spongieux à travers la corticale. Elles sont dites transgingivales avec une tête qui émerge à l’extérieur,
– courtes et uniquement insérées dans la corticale osseuse. Leur tête reste enfouie sous la gencive et seule une connectique de type ligature émerge à l’extérieur.
À l’image des implants, elles sont définies par la forme de leur tête, du col et du filetage intra-osseux. Elles sont fabriquées en titane ou en acier chirurgical et leur surface est lisse afin de limiter l’ostéointégration et ainsi faciliter leur dépose en fin de traitement. Elles sont aussi caractérisées par leur finesse (1,5 à 2 mm) mais leur longueur est variable (5 à 12 mm). Le choix se fera en fonction de la technique orthodontique et de la force à appliquer.
Exemple clinique : mise en place chirurgicale d’une minivis chez une adolescente
L’orthodontiste a prescrit chez cette patiente âgée d’une douzaine d’années la pose d’une mini-vis longue entre 33 et 34. Lors de la visite préopératoire…