La présence de bactéries dans le canal, puis au sein du périapex, active les mécanismes de défense de l’hôte [18]. Il en résulte une réaction inflammatoire générant un recrutement des cellules de défense contre les micro-organismes intra-canalaires. Ainsi, la nature de la flore microbienne endodontique incriminée, la nature de la parondontite apicale et éventuellement de l’infection associée, ainsi que les modalités de colonisation de l’endodonte sont des éléments à considérer, car ils conditionnent pour une grande part la stratégie thérapeutique à mettre en place et surtout le pronostic de guérison. Une connaissance microbienne approfondie se révèle donc utile à la réalisation d’un traitement endodontique de qualité répondant aux données acquises de la science. Si la qualité de la préparation canalaire en elle-même est d’une importance capitale, elle devra être associée en amont à l’étude du type de pathologie apicale et à la considération de la flore microbienne présente.
La formation d’une LIPOE nécessite des conditions locales particulières [33] :
– une quantité suffisante de micro-organismes pathogènes pour initier et maintenir l’infection périradiculaire ;
– l’expression d’un ensemble de facteurs de virulence par les micro-organismes lors de l’infection radiculaire ;
– une localisation spatiale des micro-organismes au sein du canal permettant aux facteurs de virulence d’accéder aux tissus péri-radiculaires ;
– un environnement canalaire qui permettra la survie et la croissance des micro-organismes et de fournir des signaux de stimulation aux gènes de virulence ;
– l’absence ou la présence en trop faible quantité au sein de l’environnement canalaire d’inhibiteurs des micro-organismes ;
– la réponse de l’hôte par la mise en place d’une stratégie de défense au niveau périradiculaire associée à la circonscription de l’infection au sein du canal, générant des pertes…
Les lésions inflammatoires périradiculaires d’origine endodontique : données actuelles
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 14-21)
L’apparition d’une parodontite apicale ou lésion inflammatoire périradiculaire d’origine endodontique (LIPOE) repose aujourd’hui sur des mécanismes étiologiques et pathologiques bien connus.
Il s’agit d’un processus inflammatoire localisé au niveau du parodonte périradiculaire (le plus souvent péri-apical) en réponse à une agression d’origine endodontique : infectieuse (bactéries ou toxines bactériennes), mécanique ou chimique. Ce processus résulte de pathologies pulpaires ou de manœuvres iatrogènes [4].
Il s’agit d’un processus inflammatoire localisé au niveau du parodonte périradiculaire (le plus souvent péri-apical) en réponse à une agression d’origine endodontique : infectieuse (bactéries ou toxines bactériennes), mécanique ou chimique. Ce processus résulte de pathologies pulpaires ou de manœuvres iatrogènes [4].
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