Les latéromandibulies (à préférer à « latérognathies mandibulaires ») touchent autant les femmes que les hommes, mais les femmes sont plus nombreuses à recourir à une correction. La majorité des latéromandibulies sont à gauche et sont associées à des promandibulies et des hyperdivergences. La dissymétrie peut intéresser l’ensemble du corps (rachis…).
Cette dysmorphose serait apparue avec la station bipède. Différentes hypothèses sont émises :
• Hérédité ?
• Évolution d’une latéroposition mandibulaire (mais dans ce cas, pourquoi trouve-t-on encore des latéropositions chez l’adulte ?) ?
• Lien avec les grandes dimensions du crâne et du cerveau côté droit ? Avec le développement déséquilibré des crêtes neurales ?
• Lien avec les forceps, ventouse, spatules (la prématurité pourrait, au contraire, être un facteur protecteur) ? Avec la position du bébé dans le ventre de la maman ? Avec la taille de son bassin ?
• Lien avec les fonctions ? Avec les troubles de la vision ?
• Lien avec les traumas ?
Les traitements précoces ou très précoces visent la correction de la ventilation (expansion) et de la mastication (alimentions dure, pistes de guidages, meulages, guides de croissances…). M.J. Deshayes met en garde : ne jamais utiliser de propulseurs avant d’avoir corrigé le sens transversal, sous peine de voir apparaître des dissymétries.
Le traitement ortho-chirurgical (ostéotomies généralement bi-maxillaires) permet d’améliorer sans toujours normaliser. Des cales d’engrènement peuvent aider le chirurgien à trouver l’occlusion idéale lors de l’intervention. Les petites latéromandibulies initiales sont les plus proches de la normalité à l’issue de la chirurgie. La correction de l’angle bi-commissural est maîtrisée sans être optimale. La difficulté reste l’horizontalisation du plan bi-goniaque, qui n’est corrigé qu’à 45 %. La chirurgie du rebord mandibulaire…