Quelles manifestations cliniques doivent alerter le praticien ?
- Le kératokyste isolé non syndromique ne présente pas de manifestations cliniques spécifiques.
- Il est le plus souvent asymptomatique.
- Les dents en rapport avec la lésion sont vitales ou dévitalisées pour des raisons endodontiques sans lien avec la lésion.
- Les déplacements dentaires sont rares, sauf dans les cas de kératokystes associés à une dent incluse, où la dent peut être refoulée au sein de la lésion.
- Les voussures osseuses sont rares.
- La présence de signes extra-oraux (nævi, macrocéphalie, bosse frontale, fosses palmaires ou plantaires…) doit évoquer une nævomatose baso-cellulaire.
Quelles sont les caractéristiques radiologiques (fig. 2) ?
- Lésion ostéolytique radioclaire unique ou multiple (nævomatose baso-cellulaire).
- Homogène et bien délimitée.
- Généralement entourée d’un liseré d’ostéocondensation périphérique.
- Uni ou multi-loculaire.
- Signe d’agressivité locale fréquent : fenestration/lyse de la corticale osseuse.
- Localisation la plus fréquente : région postérieure mandibulaire.
Comment poser un diagnostic ?
- Réaliser une biopsie ou l’exérèse d’emblée.
- Mettre le tissu dans un fixateur (formol).
- Envoyer au laboratoire d’anatomopathologie.
- Le compte rendu anatomopathologique indique un épithélium malpighien stratifié, régulier et kératinisé en surface (fig. 3).
Quelle prise en charge ?
- Exérèse chirurgicale avec curetage osseux appuyé ou avec décompression par mise en place d’un drain (fig. 4) pour limiter la iatrogénicité (lésion nerveuse, sacrifice dentaire…).
- Ne pas dévitaliser les dents en rapport avec les lésions.
- À qui adresser son patient ? Les chirurgiens oraux sont les correspondants naturels des chirurgiens-dentistes pour traiter les kératokystes.
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